La transplantation de cellules souches: voie de l'avenir?
La transplantation de cellules souches apparaît comme la voie de l'avenir pour les personnes souffrant de la maladie de Parkinson et d'autres maladies neurodégénératives. Le chemin à parcourir est toutefois encore très long, puisque les cellules souches ne sont pas encore utilisées au niveau du cerveau.
Des scientifiques en recherche fondamentale et des cliniciens experts de ces types de maladies dans différents pays étaient réunis à Québec les 3 et 4 juin afin de faire le point sur les nouvelles perspectives en matière de traitement du Parkinson, de l'Alzheimer, de la chorée de Huntington et d'autres maladies impliquant la mort des cellules nerveuses. Il est question surtout de Parkinson, mais on peut penser qu'une avancée pour l'une de ces maladies pourra être utile aux autres, avance le Dr Léo Cantin, neurochirurgien au CHA-Enfant-Jésus.
Lui-même pratique des opérations consistant à implanter en profondeur du cerveau des électrodes qui, en envoyant un courant électrique, permettent d'atténuer les symptômes du Parkinson. «Ça n'empêche pas la maladie de progresser, mais ça permet d'améliorer la qualité de vie des patients», dit le spécialiste.
Sa collègue chercheuse Francesca Cicchetti, du CHUQ-CHUL, estime pour sa part que les conditions environnementales et le vieillissement de la population, des situations qui contribuent à accroître la prévalence de ces maladies, nous forcent à avancer dans la recherche sur les cellules souches, comme cela s'est fait pour le coeur.
La tenue d'un tel symposium, auquel participent des scientifiques considérés comme des pionniers dans leurs approches, permet d'accroître l'engouement pour ce domaine, et, ultimement, de convaincre davantage de donneurs de fonds, gouvernements compris, d'y investir.
La région de Québec possède «un bassin de chercheurs extraordinaire», note la Dre Cicchetti. Malheureusement, le peu de possibilités de recherches fondamentales avancées, dans la région comme dans la province, entraîne un exode des cerveaux déplorable, disent les deux experts. Ils en appellent donc à un plan gouvernemental en matière de financement de la recherche.
Source:
Claudette Samson
Le Soleil
Publié le 6 juin 2010